Vorlage:1959 Rezensionen Die Macht
Aus Romano-Guardini-Handbuch
- [1959-153] Rezension zu: Guardini, Die Macht, in: Erziehung und Beruf, Freiburg im Breisgau, 9, 1959/60, 2 (Mai 1959), S. 79 [Gerner 347] - [Rezension] - [noch nicht online]
- [1959-154] Margarete von der Groeben: Versuchung als philosophisches Problem [Adam und Eva, Abraham, Hiob, Jesus], in: Neue deutsche Hefte, Ausgaben 53, 1959, S. 782-790 [neu aufgenommen] – [Artikel] - https://books.google.de/books?id=ya2g5HSvUJMC; zu Romano Guardini
- S. 789: „Voraussetzung für diese Deutung ist eine Auffassung der Welt lediglich als die Stätte verführerischer Herrlichkeit. Anders werden die Versuchungen aussehen, wenn sie gesehen wird als unbewältige zu bewältigende Aufgabe. Guardini hat in seiner kleinen Schrift über die „Macht" diesen Gedanken durchgeführt. Hier erscheint der Mensch zur „Herrschaft“ berufen. Es ist ihm heute durch die Entwicklung der Technik eine Fülle von Macht in die Hand gegeben, wie sie in früheren Zeiten unvorstellbar war. Guardini liegt es fern, diese Macht schon an sich zu verteufeln, aber er sieht deutlich die Versuchungen, die von ihr aus drohen. Sie weisen in zwei verschiedene Richtungen. Einmal in das Verschließen der Augen vor der Aufgabe, die dem Menschen aus der neuen Machtfülle zugewachsen ist. In dem heute so aktuellen „ohne mich" wird die Flucht vor der drängenden Realität sichtbar. Die andere Richtung liegt in der Möglichkeit, durch Realisierung der Macht Welt zu gestalten. Aber, so sagt Guardini: „Je größer die Macht, desto stärker die Versuchung, den leichteren Weg, nämlich den der Gewalt, zu gehen.“ – „Dann muß aber der Mensch selbst so gesehen sein, daß er ‚erfaßt´, `bewirtschaftet´, `eingesetzt´, ja schon von vornherein auf Zwecke hin geformt sein kann.“ Guardinis Deutung der gegenwärtigen Situation ist zusammengefaßt in den Sätzen: „Herrschen zu können ist Wesensbestimmung des Menschen von der Schöpfung her. Herrschen zu dürfen ist göttliche Gewährung. Herrschen zu sollen ist Auftrag. Es weiterhin zu müssen, nachdem der Fall geschehen, ist Verhängnis und ständige Erprobung."
- [1959-155] [Französisch] Fernande Lancksweirt: Chronique des Essais (darin Rezension zu Guardini, La Puissance), in: Synthèses, 1959, 160 (September 1959), S. 125 ff. [neu aufgenommen] – [Rezension] - https://books.google.de/books?id=eixHGooQPwcC:
- S. 128 f.: „Nous retrouverons cet accent occidental où l´inquiétude se mêle à l´intuition essentielle de l´être et de ses fins, dans „La Puissance – Essai sur le Règne de l´Homme“ de Romano Guardini [(3) Romano Guardini: La Puissance. Ed. du Seuil, 1951]. Ici, la spiritualité se fait incisive au contact de l'histoire et d'une évolution qui ne suit pas nécessairement les voies du salut. L'homme tient la puissance de sa filiation divine, mais il peut la détourner à son propre usage car il a reçu la liberté d'agir sur lui - même et sur le monde. Aussi bien cette liberté est-elle issue d'une déviation originelle, d'une rupture au sein de l'unité première; depuis la faute, l'homme s'est acquis et la possibilité de maîtriser la nature, et celle de se perdre. La pensée de Guardini ne retourne à ces prémisses de la foi que pour mieux éclairer le problème majeur de notre temps: l'humanité est entrée en possession d'un pouvoir démesuré, redoutablement disproportionné à la conscience qu'elle en a. C'est que , insensiblement, le caractère de ce pouvoir s'est modifié; tandis qu'autrefois la main de l'homme s'essayait à reproduire et à développer les structures du monde, science et technique réussissent aujourd'hui à les faire éclater jusqu'en leurs fondements. La matière s'ouvre à l'intervention de l'intelligence et les limites naturelles se dérobent les unes après les autres devant l’invention. Dans le monde transformé qui est nôtre et où la connaissance rationnelle, métaphysiquement neutre, multiplie et intensifie la présence humaine, le sens de la vie, l'intuition de la transcendance, la vocation de la grâce ne font plus guère appel qu'à des aspects délaissés, déclassés, refoulés de l'esprit. Et cependant l'emprise de l'homme sur la nature n'est point telle qu'elle puisse le satisfaire et combler en lui le sentiment d'une réalisation harmonieuse et complète; au contraire, l'œuvre de notre temps n'est gigantesque que parce qu'elle est collective, et donc échappe à toute expérience individualisée, personnelle. L'anonymat est le corollaire de la puissance matérielle et en régnant sur les choses, l'homme se plie en fait à son semblable; en s'insérant dans l'organisation nécessaire à l'œuvre de tous, il n'acquiert que les droits d'un être mineur à suivre plutôt qu'à conduire et à gérer. Etre mineur en vérité, largement dépassé par la complexité de l'univers où il vit et qui désapprend, chaque jour davantage, à nouer ses propres relations à l'existence, à la destinée, au mystère de sa condition. Le diagnostic n'est toutefois aussi sévère que parce qu'il suppose une alternative, une issue possible et à la mesure des dangers que nous courons. Le salut de l'époque actuelle tient à la faculté toujours latente en l'homme de se créer soi-même en modelant son univers; et si donc celui-ci s'est élargi au-delà de toutes proportions, il appartient à l'homme de se renouveler en modifiant ses propres structures. Qu'entendre par là? Guardini ne se réfère à nulle image préétablie des générations futures, mais il marque les jalons d´une évolution appelée à devenir de plus en plus consciente et volontaire.“